mercredi

vendredi 9 mai

Il aura fallu douze heures de vol pour atteindre Singapour, première étape de notre séjour asiatique. Le programme des 17 jours à venir était déjà plus ou moins planifié, et nous faisait passer par trois pays d’Asie du sud-est : Singapour, Malaisie et Indonésie. Le vol ne nous a pas semblé long, les conditions offertes par la compagnie Singapore Airlines étant excellentes, et l’arrivée à l’aéroport a d’emblée montré la qualité et le confort des infrastructures locales. Grande salle moquettée, climatisée, calme, paisible, murs végétaux, … tout pour que l’entrée dans le pays se passe bien. Il est sept heures du matin heure locale, six heures de plus qu’en France, et on vient de sauter la nuit. Dehors il fait déjà 27° et l’humidité est très forte. Le taxi nous emmène chez Raphaël et Manon, absente pour notre premier passage. A peine arrivés, on se pose, on laisse Raphaël aller bosser et on part directement faire un plongeon dans la piscine presque privative de la résidence. Un peu plus frais, on décide de partir se balader en ville avant de retrouver notre hôte pour le déjeuner. On part prendre le métro, lui aussi très moderne comme le reste de la ville, direction Chinatown. Singapour n’est pas réputée pour ses quartiers historiques, c’est principalement un cœur financier en Asie avec ses tours modernes, mais aussi le plus grand port du monde, principale plaque tournante des conteneurs. On traverse quand même quelques rues sympas, soit reconstruites comme de vieilles rues chinoises, même si ça sent le neuf, soit de vieux magasins avec les pépés qui attendent sur leur perron mais honnêtement le début de promenade n’a rien d’exceptionnel, et notre première pause dans un café en terrasse ne restera pas dans les annales, très chaud, bière assez chère, enfin bon ça passe quand même. On se dirige à pied vers la city pour notre rendez-vous, en passant devant quelques temples anciens, car il y en a malgré tout. On a même la chance de tomber sur une cérémonie hindoue, très particulier, grosse ambiance, pour des novices comme nous c’est un peu la foire, des gens se baladent, déposent des offrandes, d’autres qui semblent plus importants ont le torse peint et chantent, il y a une forte odeur d’encens et une musique lancinante, puis d’un coup une sorte de procession se met en marche, le gars peint fait un tour dans le temple en portant une coupe, suivi de différentes personnes qui lui jettent des pétales de fleur, puis un autre brise sur le sol une noix de coco, pas pratique puisqu’on était pieds nus pour visiter, puis on est parti. On se rapproche du centre financier, les rues se font plus belles, plus propres, les immeubles plus modernes, et petit à petit on arrive sur l’esplanade avec l’énorme Merlion d’une vingtaine de mètres. C’est le symbole de la ville, qui n’est ni plus ni moins qu’un corps de poisson surmonté d’une tête de lion crachant de l’eau dans la mer. La vue est très jolie, d’un coté la forêt de buildings, de l’autre le théâtre et l’opéra, incroyables édifices en forme d’œil d’abeille qui ont vraiment beaucoup d’allure. On avait prévu de se retrouver dans la zone des restos, le long de la rivière. On croise ici les expatriés travaillant à Singapour, et on trouve des saveurs de tous les pays. Pour s’acclimater en douceur, on décide de prendre notre premier repas dans un pub anglais, pas très local mais c’est très bon et la Tiger (la marque de bière principale de cette région du monde) est bien agréable. On réorganise un peu les zones de flou dans notre programme car on a du s’adapter à des changements d’emploi du temps des amis d’Arnaud, mais on semble avoir trouvé la solution la plus adaptée, avec la Malaisie dès le lendemain matin. On retourne à pied à l’appart, ce n’est pas tout près, mais le trajet nous fait passer par la rue principale de la ville, l’équivalent des Champs Elysées, bordée de magasins et pleine d’animations. L’occasion de tester la glace au durian, ce gros fruit asiatique énorme, malodorant au point d’être interdit dans les transports en commun ou dans les aéroports. Une fois surmonté l’odeur horrible qui tire un peu sur celle du vomi, il faut s’attaquer au goût, pas emballant non plus, l’inverse aurait été étonnant. Bref la poubelle s’est régalée du reste de la glace. En plein après-midi, la chaleur est terrible. Malgré le monde on est les seuls à attendre à un passage piéton, le gros de la foule attend 10 mètres en retrait, on a vite compris pourquoi, on était les seuls au soleil tandis que les autres étaient à l’ombre et sûrement mieux que nous. Après cette grosse suée, on est heureux de retrouver la piscine pour passer la fin de l’après-midi. Le soir Raphaël nous emmène dans un resto japonais, avec barbecue au milieu de la table, très sympa. Après ce bon dîner, on n’a pas traîné à trouver le sommeil.

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