mercredi

mardi 20 mai

On se lève tôt pour le bateau, et il pleut encore à torrent en ce début de matinée. On profite d’une accalmie pour aller voir le départ des premiers bateaux pour Nusa Lembongan, la petite île de pêcheurs à une heure d’ici. Pas la peine de chercher un ponton ou un embarcadère, le bateau se rapproche le plus possible du rivage et les gens le rejoignent par la plage. Pas la peine non plus de chercher un vrai ferry, c’est juste une très grosse barque de pêcheur à double balancier. Drôle de spectacle, les gens ont de l’eau jusque la taille au moment de monter dans le bateau, ou alors il faut payer un porteur qui amène les affaire ou qui porte les gens jusque dans le bateau : les filles à bras, les hommes l’entre jambe sur leur épaule. Ils sont payés à chaque trajet donc ils carburent et crient après le client, y’a de l’animation, et les bateaux sont pleins à craquer. Vu les conditions précaires et le temps plus que menaçant, on se pose de plus en plus la question de savoir si on continue dans ce plan qui peut vite devenir galère. Chose assez rare, on renonce finalement et on prend l’autre option de la voiture pour remonter au nord de l’île et modifier le programme. On réveille la fille de l’agence qui nous envoie un chauffeur, encore une magnifique voiture. On n’est pas spécialement pressés, on a toute la journée pour traverser du sud au nord l’île jusque Lovina, et on montre notre programme au chauffeur, malheureusement assez antipathique. Le premier arrêt est au temple de Tanah Lot, l’un des principaux de Bali. C’est un ensemble de temples, le principal étant sur un rocher inaccessible par marée haute. On observe de la falaise et les vagues s’écrasant sur cet îlot isolé offrent un spectacle impressionnant. Pas loin, une petite plage de sable noir où déferlent les rouleaux, et quelques surfeurs en profitent. Un rocher creusé rappelle Etretat, si on oublie le temple qui le surplombe. Il paraît que le temple est habité par des serpents, et il y en a un en exposition, le plus gros que j’ai eu l’occasion de voir, plusieurs mètres de long et d’un diamètre plus grand que ma cuisse, énorme. On rejoint la voiture en retraversant les nombreuses petites boutiques, il pleut un peu. On fait une autre étape rapide au temple de Mengwi, avec de nombreuses pagodes à étages. Sous un des préaux on voit encore des joueurs d’échecs, même un échiquier mural, c’est le club de la ville. On s’approche il y a une quinzaine de joueurs, quelques jeunes écolières, des coachs, et nous. On avait vu depuis notre arrivée à Bali que l’une des boissons les plus populaires était l’Extra Joss, et forcément on trouvait ça rigolo, surtout avec le logo représentant un poing puissant. On a voulu en acheter en souvenir ou en cadeau, mais finalement il s’agissait de poudre énergisante à mélanger avec de l’eau, donc on oublie. On fait ensuite une autre étape plus importante au temple Ulu Danu sur le lac Bratan. Pour le déjeuner on a une adresse, notre chauffeur nous arrête à un autre resto hyper touristique, on lui fait remarquer mais il nous dit que le notre a fait banqueroute, finalement on mangera où on voulait, le resto se portant très bien, quel arnaqueur ce chauffeur… Mon plat pourtant plutôt basique est servi dans un plat en fonte hyper bouillant, ça crépite de partout, original. La terrasse donne sur un minuscule parc de loisir très décrépi. Les deux temples principaux sont sur des petites îles voisines sur le lac, avec une tour à onze toits. La lumière sur cette grande étendue d’eau par ce temps couvert est un peu irréelle, rajoutant au calme et à la sérénité du lieu. Dans l’enceinte du temple on trouve aussi une statue bouddhiste, et pas loin une mosquée, toute la diversité de l’île. Notre chauffeur commence à regarder sa montre, il semble pressé et pensait pas que nous irions au bout du temps pour lequel on l’avait payé, du coup son rythme pépère devient plus sauvage, mais rien à voir avec les expériences précédentes. On veut prendre la route touristique plus longue mais plus jolie, il le fait à contre cœur. Sur la route y’a une cascade, pas indispensable mais on passe devant, pas de place sur le parking, il se pose même pas la question et continue. On s’arrête malgré tout aux sources de Banjar, avec trois bassins aménagés dans le lit d’une rivière, où l’eau est naturellement chaude, soufrée et pas limpide, le tout dans une végétation luxuriante. Un endroit bien agréable pour prendre un jus de fruits. Plus que huit kilomètres pour notre chauffeur avant d’arriver à Lovina, et il ne nous dira même pas au revoir après nous avoir déposés à l’hôtel. Notre chambre est pas mal, mais surtout la piscine est géniale. Cette ville est une bonne surprise, station beaucoup plus petite que Sanur, l’ambiance y est meilleure. La plage de sable noir est très longue plage, avec tous les bateaux des pêcheurs. L’attraction du coin est de courser les dauphins au lever du soleil dans une de ces embarcations, on réserve donc notre place pour le lendemain. D’ici on voit le lever et le coucher de soleil. On trouve un p’tit café sympa, et un resto pas loin pour un bon plat de poisson frais, et dodo.

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