mercredi

mercredi 21 mai

On se lève tôt, l’objectif est d’aller observer sous le lever du soleil les nombreux dauphins venant s’alimenter dans le coin. Après le petit déj, encore des crèpes à la banane et des fruits, un pêcheur vient nous chercher pour nous amener à sa barque, et sur le trajet nous demande de ne pas dire le prix de l’expédition aux deux indonésiennes qui vont partager notre embarcation puisqu’il s’est fait une grosse marge avec leur chauffeur en leur faisant payer le double du prix, comme quoi y’a pas que les touristes qui se font arnaquer. On se dirige vers le large, et doucement le soleil fait son apparition. Là commence un drôle de spectacle, toutes les barques coursent les premiers dauphins apparus un peu plus loin, puis se dispersent et se calment quand ils disparaissent. C’est un peu le jeu du chat et de la souris entre pêcheurs et dauphins, savoir où et quand ces magnifiques animaux vont refaire surface. On a un peu de chance, un peu de nez, ils sont ressortis à coté de notre bateau, quel spectacle, par groupes de 4-5, y’en a même qui ont sauté entièrement de l’eau, ça valait le coup de faire le déplacement. On est vite rattrapés par tous les autres pêcheurs avec leurs touristes. L’inconvénient c’est pour ces pauvres dauphins qui ont du mal à manger leur plancton tranquillement avec ce safari en pirogue, mais bon vu qu’il rapporte plus touristiquement que la pêche ils sont naturellement protégés. On rentre à l’hôtel pour un transfert à Kuta. On a de la chance on a pris des tickets pour un minibus mais on n’est qu’à deux, du coup on nous affrète une voiture privée à prix très compétitif pour le confort. On retraverse l’île du nord au sud. Kuta est d’emblée très différente de tout ce qu’on a vu jusque là, un autre Bali s’ouvre à nous. Ici tout est animé, c’est la ville du tourisme, et il y a beaucoup de monde. On se trouve un hôtel, au prix très compétitif mais de qualité moyenne, et on loue une moto. Elle est du gabarit inférieur à celles qu’on avait pu conduire, mais tant mieux la maniabilité n’en sera que meilleure. Il suffit juste de retirer le pose planche de surf, car ici c’est le paradis des surfeurs. Les Australiens sont les touristes les plus représentés, ils sont partout dans ce qu’ils considèrent comme leur Côte d’Azur. On ne croise que des grosses baraques torses nus, bermudas à fleurs, cheveux blonds, tatouages, et la bière à la main dans les nombreux bars. La plage est la plus belle de l’île, longue, sable blanc, mais la mer est dangereuse. Des panneaux avec tête de mort sont dressés partout sauf en face des cabanes des sauveteurs. Partout on nous propose des cours de surf. Il est temps de se mettre en route avec notre petite moto, on doit aller jusqu’au temple d’Uluwatu, au bout de la presqu’île. La route est plus longue que prévue, d’abord pas marrante avec pas mal de circulation, elle devient vite déserte. Le temple n’est pas particulièrement impressionnant, c’est surtout le site qui est magique, en haut de gigantesques falaises. La forêt est habitée par plusieurs colonies de singes, plutôt pépères, sauf celui qui a piqué les lunettes de la touriste devant nous, ou celui qui a mangé la mousse du siège d’une moto garée pas loin de la notre. Une émission touristique anglaise sur Bali est en train de se terminer ici, l’animateur a du mal à trouver sa phrase de conclusion, c’est curieux de voir le nombre de prises et les essais pour une simple petite phrase. On reprend la moto, la banquette étant intacte et les lunettes vissées sur le nez, et direction Pantai Uluwatu, l’un des plus fameux spots de surf de l’île. On descend un long escalier, puis une faille nous emmène sur une plage minuscule qui s’ouvre sur un étroit goulet, le lieu est magnifique. On remonte au « village », assemblement de quelques cafés hippies en haut de la falaise où on peut observer les courageux et talentueux sportifs. Il est l’heure de regagner Kuta, avec une dernière pause le long de la route dans une cérémonie puis dans le délire mégalomaniaque de l’ancien président destitué : une route magnifique avec statues gigantesques pour son projet de résidence privée qui finalement est tombée à l’eau et donc en décrépitude, quel gâchis. On trouve facilement un petit resto sympa puis un bar avec musique live pour la soirée. Le groupe est extra et le chanteur s’appelle Rémy, l’un des seuls Indonésiens à avoir ce prénom, et il nous prend pour des jumeaux. Retour à l’hôtel, on tue deux des trois cafards se baladant en notre absence, et espérons que le rechapé ne sera pas rancunier pendant notre sommeil.

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